Poésie sous la lune
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 Ariane

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YsabelG
Plume de bronze
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Féminin Nombre de messages : 50
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Ariane Empty
MessageSujet: Ariane   Ariane EmptyDim 8 Avr - 10:30

D'un oeil morne, Ariane contemplait le va et vient continue sur la grande allée de Ouamrach. À moitié assise sur l'étal d'une connaissance, exhibant, sans y penser, ses jambes galbées. La jeune femme était impassible, le seul signe montrant son impatience était le tapotement agressif de son pied sur le sol de terre sèche. Déplaçant la poussière et la projetant sur la peau cuivrée de ses jambes et lui donnant des reflets mordorés. Ses yeux valsaient négligemment sur l'avenue bondée. Où elle se sentait inapproprié. Comme un personnage de veuve éplorée ou de cadavre dans un tableau de carnaval particulièrement joyeux. Régulièrement, elle faisait passer sa langue sur ses lèvres un peu sèche et sentait plusieurs hommes observer attentivement son geste. Avec le temps elle s'était faite à ces oeillades de convoitise chez la gent masculine, même que habituellement elle les appréciait. Cependant ce jour-là dans l'attente et la frustration dût au retard de Karim, elle ne sentait pas en état d'y faire face. Généralement, c'est avec lui qu'elle endurait ça. Il la faisait rire pour les lui faire oublier et il lui faisait la narration de ce qu'il les entendait penser. Elle le cherchait dans la foule toutefois toujours aucuns signes de lui. Des pensées sinistres commencèrent à la miner. C'était-il fait attraper? Était-il emprisonné prêt à être passer sur l'échafaud? Était-il mort ou blessé dans une ruelle noire et silencieuse de la petite citée? Pendant que toutes ces inquiétudes la parcouraient, elle ne vit pas la fillette qui courait vers elle.

Soudain, elle lui sauta dans les bras. La petite furie blonde était sa filleule, la fille de sa demi soeur (le seul membre de sa famille avec qui elle avait encore des liens).

-Que fais-tu ici Mathilde?

Demanda la jeune femme après avoir reprit son souffle.

-Maman m'a dit que tu étais arrivé hier soir quand je dormais, j'avais hâte de te revoir!

L'innocence de sa nièce l'attendrie, malgré son angoisse, elle sourit. La petite fille excitée comme une puce bougeait dans ses bras et semblait chercher quelqu'un.

-Où est ton mari?

Karim et elle avaient dût se faire passer mariés, histoire de ne pas inquiéter sa soeur et ne pas se faire trop remarquer par la population.

-Avant de répondre à ça, tu dois me dire où est ta mère. Tu sais qu'elle n'aime pas que tu t'éloignes autant de la maison. La fillette de 6 ans fit la moue.

-Mais, c'est important te voir, je peux bien avoir envie de voir ma marraine quand elle est là, non? Les règles c'est ennuyeux!

Ariane sourit de plus bel, la petite lui ressemblait tellement au même âge. Les mêmes cheveux blonds dorés, la même attitude, le même amour de la liberté. Elle ne suivait jamais les règlements. Elle espérait qu'elle ne lui ressemblerait pas trop plus tard. Elle ne doutait pas un instant que les parents de celle-ci soient beaucoup plus aimants et compétents que son propre père.

Brusquement, une main se posa sur son épaule. Elle se retourna surprise et eut un soupir de soulagement. C'était Karim. Voir enfin son meilleur ami lui enleva un grand poids des épaules, par contre si elle avait eut la main libre elle l'aurait gifler. Mathilde, quand elle vit Karim, s'envola presque de ses bras pour atterrir dans ceux du jeune homme. Elle l'avait toujours adoré.

D'une voix furieuse Ariane lui dit :

-Quand nous aurons reconduit cette jeune fille chez elle, où on doit la chercher, j'aurai quelques mots à te dire.

Ils se dirigèrent calmement en direction de la dite maison. Les passants se retournait sur leur passage et faisaient des commentaires sur leur «couple». Ariane trouvait rigolo qu'on puisse croire à leur ruse. Cela lui paraissait tellement irréaliste. C'était à la limite de l'ambigu et du grotesque. Elle considérait son ancien serviteur comme un frère. Chaque fois qu'ils s'arrêtaient dans une ville ou un village, elle se faisait un plaisir de lui faire remarquer tous les regard d'envie qui coulait sur lui. En fait elle aimait le voir rougir et le taquiner. C'était un de ses plus grands plaisirs.
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Ariane
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